vendredi 30 décembre 2016

Vers l'éclatement de la bulle Uber ?

- L'entreprise enregistre des pertes abyssales de l'ordre de 3 milliards de dollars pour des revenus de 5,5 milliards.
- Le taux de croissance a tendance à ralentir, les marchés les plus porteurs commençant à saturer.
- Aux Etats-Unis, Uber a perdu 100 millions de dollars au dernier trimestre alors que l'entreprise a 80% de parts de marché. Il n'existe donc pas de "vache à lait" permettant de financer la croissance ailleurs dans le monde.
- L'entreprise a une technologie reproductible demain par n'importe quel acteur pour quelques millions de dollars.
- Les voitures autonomes n'arriveront pas avant 2020 (et encore) et de toutes manières Uber ne maîtrise pas la technologie. Quel intérêt demain pour un constructeur de conclure un partenariat avec Uber ? Autant développer son propre service directement.
- Uber a été interdit dans certaines villes et certains pays et pourrait devoir considérer bientôt ses chauffeurs indépendants comme des salariés (procès en cours à Londres et en Californie).
- Le taux de rétention des chauffeurs est de plus en faible notamment aux Etats-Unis (reprise économique aidant) et les relations avec les chauffeurs se dégradent ainsi que la qualité de service (cf. la grève récente en France).

Nous ne sommes pas dans le cas d'Amazon au début des années 2000 qui perdait de l'argent pour construire un avantage compétitif et une logistique de premier ordre. Nous avons ici une entreprise qui perd des fortunes en exploitation et sans aucune barrière à l'entrée

Les 69 milliards de valorisation pour Uber apparaissent donc un tantinet exagérés, non ?

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