Tu as les yeux rivés sur ton téléphone. Tu écoutes ta musique à fond qui dégueule de tes écouteurs. Peut-être lis tu un livre, un journal, n'importe quoi. Ou tu es tout simplement trop épuisé pour ressentir quelque chose.
Tout faire pour oublier le bruit, l'odeur, la promiscuité gluante. Toutes les fadaises sur l'importance de la communauté, du vivre-ensemble ne sont valables que durant tes moments de détente, dans tes loisirs, dans tes fêtes. Autant de moments où tu choisis d'être avec l'autre.
Le reste du temps, l'autre redevient cet inconnu qui au mieux t'indiffère, au pire t'exaspère.
Être une monade autonome, sans trouble, sans l'autre. C'est ton rêve une bonne partie de la journée. Le problème, c'est que c'est également une bonne définition de la mort.