Voici
une phrase de ce bon vieil Oscar (dans le doute face à une citation brillante,
dis que c’est lui l’auteur tu seras dans le vrai dans plus de la moitié des
cas). Cette phrase tu sais m’obsède depuis des années, depuis ce corrigé de
devoir de philosophie lu il y a des années.
Pourquoi
cette phrase réussit à ce point à me troubler ? Certainement parce qu’elle
détruit les discours sur le bonheur, ce bonheur que personne n’est en mesure de
définir clairement, ce bonheur synonyme de renoncement et de limitation des
plaisirs. Combien de fois entendons-nous ce discours visant à limiter les
plaisirs au nom d’un bonheur vague et indéfini ?
Plus
le temps passe et plus j’adhère à l’idée d’Oscar. Oui au plaisir, à tous les
plaisirs petits ou grands de la vie. Bien entendu, ceux-ci sont éphémères mais
en attendant ils nous permettent de nous sentir vivants, de rendre notre
quotidien plus supportable. Tous les plaisirs sont bons et doivent être
recherchés car ils nous font du bien tout simplement : un bon repas, un
moment entre amis, une étreinte passionnée, tous les moyens sont bons.
Tu
me diras que je ne suis qu’un lascif, une planche pourrie par le vice.
Détrompe-toi car bien entendu, le plaisir peut être dangereux et doit être
manipulé avec soin. Il n’existe que deux règles à respecter. La première,
toujours la même, ne pas faire aux autres ce qu’on n’aimerait pas que l’on te
fasse. La recherche de ton plaisir ne doit jamais se faire au détriment des
autres. La deuxième, le plaisir ne doit jamais être toxique pour ton corps ou
ton esprit. Ainsi, les addictions diverses et variées que propose notre époque
ne sont que de faux plaisirs, des chimères qu’il faut combattre avec la
dernière énergie.
Au
final, c’est Chamfort (pas Alain, l’autre) qui résume le mieux le fond de ma
pensée : « Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à
personne, voilà je crois, toute la morale »
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