samedi 16 septembre 2023

Le bureaucrate, voila l’ennemi

Le suicide d'un adolescent suite au harcèlement scolaire est un drame. Découvrir comment le rectorat a menacé les parents suite au dépôt d'une main courante face à l'inaction autour de cette affaire est un scandale.

Pourtant, tout est normal, ainsi va la bureaucratie. Nous avons ici un exemple chimiquement pure de ce qu'est une bureaucrate : une personne parfaitement protégée des conséquences directes ou indirectes de ses actes. D'où ce type de
missive dénuée d'humanité, visant à éloigner au loin du monde réel.

Cette bureaucratie peut être publique ou privée, elle pourrit chaque jour la vie du client, de l'usager, du salarié, de l'agent. Elle le peut car elle n'est jamais sanctionnée. Dans un monde ou l'esprit de responsabilité existerait encore, l'ensemble des personnes ayant fauté dans ce drame devrait être sanctionnée, de façon publique et humiliante. Pour faire un exemple et réveiller l'institution.

On parle de la mort d'un jeune homme, d'une vie détruite parce qu'il est inconvenant de bousculer la petite routine de certains. Le fameux « pas de vague » au-delà d'un signe de veulerie est avant tout le symptôme d'une paresse intellectuelle.

Ce type d'affaire est le ferment des révoltes populistes actuelles. On a moqué les coups de menton de Trump et son « you're fired ». Mais ce discours brutal ne peut que porter chez les premiers de corvée se cognant chaque jour le réel avec la sanction immédiate du client ou de l'usager tout en composant avec une bureaucratie débile et irresponsable.

Les populistes seront de prospérer quand l'esprit de responsabilité redeviendra un principe cardinal de nos sociétés.

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