A l'ère des représentations répond l'ère du triomphe de l'envie. Bombardé d'images toutes plus belles, toutes plus capiteuses, toutes plus fausses, tu ne sais plus faire la part des choses entre réalité et mise en scène, désir sincère ou foucade.
Tout semble fait pour lancer des comparaisons incessantes entre toi et le monde entier, au final, le reste du monde gagne, forcément. Le poison de l'envie te fait soupirer devant ton existence qui ne serait jamais assez ou peut-être trop peu, tu ne sais plus.
A l'ère de l'envie, il n'existe pas de caverne, pas de refuge en dehors du monde. Bien sûr tu peux réduire ta consommation d'images, réduire les tentations. Mais à la fin, il faut bien vivre, voir le monde, se mêler à la communauté humaine et donc faire face.
Le remède miracle n'existe pas, ceux qui tentent de le vendre sont des menteurs. Seul un travail sur soi-même, sur la confiance en ses goûts et en ses choix peut aider. Peu importe ce que font ou vivent les autres, l'important est de redécouvrir son style, ensuite il devient possible de faire des choix sans être ballotté par le flot continu de tes envies.
Les autres accomplissent leurs tâches et font leur vie à toi de vivre la tienne. Les tâches des autres ne t'incombent pas, recentre-toi.
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