La foule se dépêche comme à chaque fois
La sonnerie stridente perce les tympans
La porte claque sur les rêves expirants
Le métro hurle son désespoir sur les voies
Prisonniers d'un silence lourd, assourdissant
Livides, le regard perdu, les gestes las
Motte Piquet Grenelle, Concorde, Opéra
Foule silencieuse, wagon mugissant
Tuant le temps et d’insignifiants moustiques
Dans le fracas mécanique qui les entoure
Musiques ou livres rendent aveugle et sourd
A cet autre, étranger, idem diabolique
Dans la réunion des âmes isolées
Bien malin celui qui devinera les vies
Le doux caractère, les étranges envies
De ces quidams honnis aux regards désolés
Dans un crissement puis un coup de frein brutal
Le molosse vomit ses derniers passagers
A la sortie s’étend, la cité machinale
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire