Allongé à plat ventre sur le lit 
Plongé à fond dans l’encyclopédie 
Silencieux les yeux un peu rougis 
Le garçon existe par ce qu’il lit 
Cachés sous la couverture écarlate 
Vivent Athéniens et Spartiates 
Le Nil s'écoule avec ses cataractes 
Molière est pris de doutes à l'entracte 
Le lit c'est le radeau de la méduse 
Escorté d'un goéland qui s'amuse 
De ce pirate avec son arquebuse 
Lancé dans une conquête diffuse 
Toutes voiles dehors vers l'Atlantique 
Malgré les vagues apocalyptiques 
Fonçant tout droit devant vers l'Amérique 
Pour voir ces Peaux-Rouges anachroniques 
Le tohu-bohu des vagues cessant 
Laisse entendre le bruit triomphant 
Des trompettes de Jéricho vouant 
A la mort les scélérats au couchant 
Si il existe un moyen de survivre 
Au triste poison que l'ennui délivre 
Durant le bel été, cherche un livre 
Rêve ta vie à défaut de la vivre 
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