vendredi 20 octobre 2017

De la valeur économique des fans

Tu es toujours surpris de voir toute une frange de personnes vivre de leur petite entreprise. C'est un créatif, un désigner, un consultant, un marchand d'art mais il semble parfaitement vivre dans un secteur encombré. Récemment, tu es ainsi tombé sur un article décrivant l'intérieur de rêve de cette rédactrice d'un magazine de mode pointu. Comment fait-elle pour vivre d'un semestriel vendu au prix fort ? C'était un mystère pour toi.

Puis, tu as observé son activité sur les réseaux sociaux (indispensables pour construire une identité désormais), lu entre les lignes de son interview. Tu as alors compris qu'elle ne vendait pas un produit ou un service mais qu'elle fédérait une petite communauté de fans, prêts à la soutenir, prêts à acheter son magazine, prêts à acheter de la publicité. Tu sors du rapport économique rationnel, tu entres dans la sphère de l'affect. 

En y réfléchissant bien, toutes les élites mises en avant à longueur de pages et de reportages fonctionnent selon ce modèle. Elles construisent une communauté active, rassemblée  autour d'une personnalité à laquelle la communauté s'identifie. Ensuite, tout s'enchaîne comme par magie : les ventes se font sans effort tant que la communauté adhère à cette personnalité. 

Tout ceci ne fait que confirmer la pertinence de la théorie des 1000 fans. Tu n'as pas besoin d'être Neymar ou Gisèle, avoir des millions de fans n'a aucun intérêt. Il te suffit de créer une petite communauté fidèle de fans (ce ne sont pas de simples clients) pour vivre très confortablement. Regarde ces créateurs de mode, ces consultants, ces illustrateurs et j'en passe dont tu admires le style de vie. Leur force est d'avoir créé une marque personnelle puissante, désirable pour un noyau dur de fans. 

Pour cela il faut un ton, une identité claire et la capacité à générer un engagement de tes fans dans la durée. Facile non ?

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