jeudi 13 octobre 2016

Moralité et utilitarisme

Parfois, tu te dis que les grands principes moraux (incluant les préceptes religieux) acceptés et suivis par l'homme sont la résultante de considérations purement utilitaires. La morale ne serait donc là que pour justifier a posteriori des pratiques utiles à la perpétuation de la communauté.

Tu as quelques exemples qui te viennent à l'esprit et qui pourraient être complétés aisément si tu n'avais pas envie de traiter le sujet en dilletante :
- La circoncision étendue à l'époque antique pour des raisons d'hygiène (donc de réduction de la mortalité) et justifiée ensuite par les textes religieux
- Les jeûnes imposés dans de nombreuses religions, moyen de "rationner" la nourriture mais surtout de renforcer la résistance des organismes en cas de crise alimentaire (voir diète).
- La famille bourgeoise traditionnelle inventée à la sortie des guerres napoléoniennes afin de repeupler l'Europe et souder les Etats-nation grâce à une cellule familiale destinée à la création de citoyens dévoués
- La tolérance religieuse vis-à-vis des minorités souvent performantes économiquement permettant de renforcer la prospérité grâce à la paix civile
- La libération des mœurs et du corps en Occident à partir des années 60 permettant la prospérité de secteur clés de l'économie ayant pris le relais de la vieille industrie (tourisme, mode, cosmétique...)
- ...

C'est pour cela que les valeurs morales évoluent dans le temps car les conditions nécessaires à la survie matérielle et à la cohésion de la communauté sont par nature mouvantes.

La morale n'est jamais cause, elle est toujours conséquence.

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