dimanche 7 juin 2015

Deux histoires socialistes pour illustrer la contrainte budgétaire

Les régimes socialistes nous ont gratifiés de blagues et d'anecdotes croustillantes, rendues possibles par la nature surréaliste des régimes en place. Ils auront au moins eu ce mérite :
- A Cuba, le régime décida un jour de rendre l'accès à l'eau potable gratuite pour les habitants car c'était un service public essentiel. Résultat, plus personne ne fermait les robinets.
- En URSS, une plaisanterie disait : "Ils font semblant de me payer, je fais semblant de travailler"

Ces anecdotes rappellent à ton bon souvenir le vieux principe de contrainte budgétaire, cette fameuse contrainte que nombre de tes congénères souhaitent oublier aux cris de "mort à l'austérité". La contrainte budgétaire, c'est d'abord ce rappel salutaire à la réalité : oui toi aussi tu aimerais te goinfrer tous les jours de saumon sur lit de caviar, ne pas te soucier de ta facture d'eau ou d'électricité . Sauf que l'offre ne peut satisfaire une demande débridée, alors les prix s'ajustent afin de réguler la demande. Simple et efficace. 

La contrainte budgétaire c'est le moyen permettant d'allouer les ressources sans trop de heurts, par les prix et d'éviter ainsi la pénurie. Car sans régulation par les prix, sans incitation à moins consommer ou à consommer autrement, le cycle est toujours le même : d'abord la gabegie (chouette le caviar est au prix du tarama, puis le rationnement (encore 4h de queue pour n'avoir que quelques grammes de caviar) puis la pénurie (merde on a bouffé tout le caviar). 

La contrainte budgétaire est le thermomètre d'une économie de marché. 

Pendant ce temps à Caracas, les étals des magasins sont vides. Pendant ce temps à Francfort, on fait tourner la planche à billet.