vendredi 4 mai 2018

Dresseur de loulous et de chatbots

Les chatbots ou agents conversationnels en bon Français sont à la mode, d'autant plus qu'on te promet monts et merveilles à base d'intelligence artificielle et de productivité illimitée.


Alors tu as fait ce que toute personne honnête devrait faire : au lieu de pérorer tu t'es sali les mains et tu as programmé un agent. Oui, toi aussi tu peux le faire en quelques heures en utilisant un outil gratuit comme Chatfuel.

Ce petit exercice t'a permis de comprendre à quel point il est simple d'entraîner un agent basique, capable de présenter une entreprise ou de répondre aux questions clés du client. Tu as pu aussi toucher du doigt le néant qui se cache derrière la fameuse intelligence artificielle devant animer ton agent : simples réponses pré-défines à des mots ou séries de mots choisis à l'avance, aucune intelligence situationnelle, juste une réaction à un stimulus basique. Aucune révolution, de l'informatique des années 80, le marketing est décidemment efficace pour enfumer des journalistes incapables de la moindre analyse critique. 

Tu as ri des possibilités limitées de ses assistants, incapables pour un bon moment encore d'acquérir la subtile intelligence humaine. Oui tu t'es moqué et puis tu as réfléchi aux cas d'usage : réponse aux questions basiques des clients, envoi automatisé de documents standards, envoi de reporting ou de grilles tarifaires... Ces robots totalement idiots sont parfaits pour remplacer les salariés abêtis titulaire d'un bullshit job, incapables de faire autre chose que copier, coller, forwarder. Une grande partie de la bureaucratie peuplant les entreprises peut être ainsi remplacée sans aucun problème.


Non il ne faut pas rire de ces robots mais pleurer sur ces millions d'humains qui font un travail de robot. Un travail voué à disparaître.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire