La grande parade, sa présence invisible
S’ébroue lorsque la fantasmagorie m’étreint
Sur les chars absurdes tout redevient possible
Et la réalité trop sensible s’éteint
Les cornemuses résonnent dans l’avenue
Les sons se mélangent sous un ciel transparent
La célébration d’une reine incongrue
Débute dans un maelström évanescent
Les paupières se font lourdes et grandes closes
Les cheveux ailés passent Rue de Rivoli
La foule tente de fuir ce qui l'ankylose
A l'instant où plus rien ne s’oppose à la nuit
Les robots mutiques, futur cybernétique
Se trémoussent devant le Louvre vieillissant
Pris dans la fièvre des rythmes électroniques
La foule devient leur complice mugissant
Une drôle de fille au t-shirt rose flotte
Suivie d’un dragon, immense ondulation
Fendant comme l’éclair la foule polyglotte
Me laissant perdu dans ma stupéfaction
La procession foutraque enfin terminée
Reste le beau silence du Palais Royal
Avec sa dignité à peine illuminée
Théâtre d’un étrange cérémonial
La dérive dans les rues grouillantes s’achève
L’artiste dans sa bulle est bien vite oublié
Il est temps de se coucher, poursuivre le rêve
Le métro me rappelle à la réalité
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