Assister à une épreuve des Jeux Olympiques dans son pays, dans une ville que l'on parcourt depuis des années est une chance. Vibrer devant des athlètes incroyables dans l'écrin du Grand Palais est également quelque chose à vivre. Je ne maîtrise pas encore parfaitement les règles du Taekwondo mais le spectacle était grandiose.
Les rues sont miraculeusement propres, l'herbe fraîchement tondue, les vendeurs à la sauvette oubliés. Normal que la population en redemande, elle voit de manière concrète où va l'argent. L'ambiance est bon enfant, il fait beau et les touristes sont là, autour des sites.
A quelques rues de là en revanche, c'est le désert. Les boutiques sont vides, les restaurants loin d'être pleins. Flâner dans l'hypercentre est une gageure, avec des flux régulés corsetant selon une logique mystérieuse la ville. C'est une sensation étrange de voir sa ville transformée en parc d'attraction, tout sonne creux, l'ordre règne. On ne sait plus où dériver, la promenade tourne vite en rond ou court.
Ces JO sont une illustration vivante du concept d'hyperréalité de Baudrillard. Tout est plus que vrai car tout est faux. L'expérience est une représentation d'une ville rêvée, un songe de bureaucrate. La représentation est tout de même un peu angoissante. Mais les images sont belles, c'est certainement le plus important.
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